Le site web indonésien d’investigation Tirto.id a affirmé récemment que des corps issus de trois épaves néerlandaises ayant sombré en 1942 avaient été enterrés dans une fosse commune à l’est de l’île de Java.
Plus de 900 marins néerlandais et 250 indo-néerlandais ont péri dans la bataille qui s’est soldée par la désastreuse défaite des Alliés face aux forces japonaises impériales.
Mais découvertes en 2002 par des plongeurs amateurs, les épaves avaient mystérieusement disparu quand une expédition internationale s’était rendue sur les lieux en prévision du 75e anniversaire de la bataille, peut-être démantelées illégalement pour récupérer des métaux de valeur.
« L’information qui résulte de récentes publications, comme l’incertitude sur les cadavres (…) devra faire l’objet d’investigations plus poussées sur place », a déclaré la ministre néerlandaise de la Défense Ank Bijleveld.
« Cette enquête est nécessaire pour pouvoir déterminer s’il y a un lien avec les trois navires de guerre néerlandais », a-t-elle souligné dans une lettre au parlement publiée jeudi.
Selon la ministre, l’ambassadeur néerlandais a rencontré des représentants indonésiens à ce sujet et devait rencontrer jeudi le ministre des Transports.
« Les autorités indonésiennes ont confirmé qu’elles étaient en train d’examiner les informations et verront si de nouveaux éléments sont dévoilés et nous informerons si c’est le cas », a précisé Mme Bijleveld, ajoutant qu’il était « trop tôt pour spéculer sur les résultats d’une investigation ».
Le porte-parole de la marine indonésienne Gig Jonias Mozes Sipasulta s’est refusé à tout commentaire. « Je n’ai rien à ajouter à ce sujet », a-t-il dit.
Quant à l’enquête initiale menée par les experts néerlandais et indonésiens sur la disparition des épaves, elle n’a apporté « aucune réponse définitive », a fait savoir Mme Bijleveld la semaine dernière.
L’Indonésie avait assuré qu’elle n’était pas responsable de la disparition des épaves car les Pays-Bas ne lui avaient jamais demandé de les protéger, avant d’accepter de collaborer avec La Haye.
D’après les experts, les opérations de récupération sont courantes en Indonésie, qu’il s’agisse d’entreprises utilisant des grues et des plateformes ou de petites entreprises expédiant des ferrailles à des revendeurs.