Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral – qui se trouvait vendredi en début de matinée dans l’écluse donnant accès au port – avait repris la mer dans la nuit du 23 septembre pour une deuxième série d’essais prévus dans le cadre du contrat signé avec la Russie pour cette commande.
Il avait à son bord 200 des 400 marins russes destinés à constituer les équipages des bâtiments de guerre commandés par Moscou et qui ont commencé leur formation début juillet à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Les 200 autres avaient embarqué le 13 septembre dernier à bord du « Vladivostok » pour une première série d’essais de dix jours.
Selon le programme du port, aucun autre sortie du navire n’est prévue dans les prochaines semaines.
La France a conditionné la livraison à la Russie du « Vladivostok » à la mise en oeuvre d’un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine et d’un « règlement politique » à la crise.
Le président de la République, François Hollande, a reporté « à la fin du mois d’octobre » la décision sur la livraison.
Le premier BPC devait être livré début novembre, tandis que la construction du second bâtiment, le Sebastopol, se poursuit à Saint-Nazaire.
La vente à la Russie de ces deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d’euros. Ces BPC sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars ou accueillir un état-major embarqué.