« Dehors les Chinois », « Nous ne voulons pas de Chinois » au Nicaragua, ont lancé des paysans en colère lors d’une manifestation devant la mairie de la commune de Buenos Aires, dans le département de Rivas (Sud) devant une vingtaine de policiers qui ont tenté de disperser la manifestation.
La manifestation était organisée à l’appel du président de la fondation de développement municipal de Rivas (Fundemur), Octavio Ortega, qui a indiqué à l’AFP qu’un policier l’avait frappé à la poitrine lorsqu’ils ont rompu la barrière de sécurité dressée par les agents autour de la commune.
« Nous avons eu une bagarre avec la police parce qu’elle ne voulait pas nous laisser passer », a indiqué M. Ortega, tout en assurant qu’il n’y avait eu ni blessés ni d’arrestations.
La manifestation regroupait des habitants venant quelque cinq communes environnantes de la municipalité de Buenos Aires. Elle a été organisée après que la société chinoise a commencé à procéder à un recensement des personnes et propriétés qui seront expropriées pour pouvoir commencer les travaux de construction d’un port sur la côte pacifique.
« Nous ne voulons pas vendre nos propriétés », a souligné le leader du mouvement de protestation.
Il s’agit de la première manifestation contre l’entreprise chinoise HK Nicaragua Canal Development Investment (HKND) à qui l’Etat a accordé l’an passé la concession pour la construction et l’exploitation de ce nouveau canal interocéanique de 278 kilomètres, alternative au canal de Panama, valorisé à 50 milliards de dollars.