Ce nouveau drame s’ajoute à une série de naufrages mercredi, dont le bilan s’est encore alourdi jeudi soir pour atteindre 17 morts dont 11 enfants, après la découverte d’un nouveau corps et la mort d’une fillette d’un an hospitalisée à Lesbos.
Les dernières victimes se sont noyées quand leur bateau, chargé d’environ 150 personnes selon de premiers témoignages, a chaviré dans la nuit au large de Kalymnos, sur la même façade d’Égée orientale où les exilés continuent d’arriver par milliers quotidiennement.
Les recherches se poursuivaient dans l’obscurité dans l’espoir de trouver de nouveaux survivants, menées par quatre patrouilleurs grecs, un navire de Frontex -l’Agence européenne de surveillance des frontières- et un hélicoptère, assistés de bateaux de pêche et de plaisance de l’île.
Réagissant jeudi aux précédents drames, le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations unies (HCR) avait exprimé sa profonde inquiétude, soulignant que la « détérioration des conditions météorologiques » aggravait le sort des migrants.
Le gouvernement grec a pour sa part lancé un appel à un sursaut européen pour garantir la sécurité des réfugiés en leur ménageant des accès légaux dans l’UE. Le Premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, doit intervenir vendredi matin devant le Parlement sur la question migratoire, en réponse à une question de l’opposition.
Depuis le début de l’année, 560.000 migrants et réfugiés sont arrivés en Grèce par la mer, sur un total de plus de 700.000 ayant gagné l’Europe par la Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Plus de 3.200 personnes ont péri dans ces traversées, selon l’OIM.