Le bateau de caoutchouc bleu transportait des jeunes hommes, majoritairement des Soudanais qui avaient quitté les côtes libyennes samedi soir et ont applaudi les sauveteurs en les voyant arriver.
L’Ocean Viking continue de patrouiller les eaux internationales à environ 50 miles nautiques (moins de 100 km) de Tripoli.
« Nous sommes les seuls dans la zone, les garde-côtes libyens ne répondent pas », a expliqué à l’AFP le coordinateur des opérations de recherches et secours (SAR, selon l’acronyme anglais) de SOS Méditerranée, Nicholas Romaniuk, qui fait également valoir les conditions météo favorables qui peuvent inciter aux départs.
En outre, la célébration de l’une des principales fêtes du calendrier musulman, l’Aïd-el-Kebir, allège peut-être aussi la présence des autorités sur les plages libyennes.
L’Océan Viking est le successeur de l’Aquarius et bat pavillon norvégien.
La plupart des personnes recueillies à bord depuis que le bateau est entré dans la zone de recherches sont soudanaises pour près des deux tiers environ (64,5%).
Mais le premier bateau pneumatique secouru vendredi transportait 81 personnes issues d’Afrique de l’Ouest, Sénégal surtout et Côte d’Ivoire venues chercher du travail en Libye et rattrapés par la guerre.
MSF, qui se charge de leur enregistrement à bord, a noté dimanche que les trois-quarts (81%) des dernières personnes secourues ont entre 18 et 34 ans et que 17% sont des mineurs de moins de 18 ans.