« A partir de ce soir 22H00 sur Cherbourg, le navire Cotentin (camions et remorques, ndlr) sera en grève pour 24h et tous les autres bateaux vont suivre au fur et à mesure », a assuré Cyril Toulan, représentant CFDT du personnel navigant de la compagnie, joint par téléphone.
Une réunion entre syndicats et direction doit se tenir jeudi matin au siège de la compagnie à Roscoff (Finistère), a-t-il ajouté. « On va à la réunion, mais on n’a pas grand espoir », a-t-il estimé.
Jeudi après-midi, le personnel du Cap Finistère qui sera en escale à Santander (Espagne), pourrait aussi entamer une grève de 24h « si rien ne bouge à l’issue de la réunion », a souligné M. Toulan.
Les personnels du Normandie Express et de l’Armorique ont également émis des préavis de grève, tandis que ceux du Bretagne et du Mont-Saint-Michel devaient organiser un vote dans la soirée.
La CFDT et la CGT demandent à la direction d’adopter une clause de « retour à meilleure fortune ». « Si des efforts sont consentis sur le social, ils devront être limités dans le temps et les salariés devront pouvoir récupérer leurs acquis », explique dans un communiqué la CGT des marins du grand ouest.
Les syndicats demandent aussi la non-suppression de certaines primes allant de 100 à 150 euros, a expliqué M. Toulan.
Si ces points « ne sont pas traités en début de réunion, aucune autre négociation ne sera possible », prévient le communiqué, qui regrette « les prises de décisions unilatérales, sans aucun dialogue avec les syndicats ».
La direction de la compagnie n’était pas joignable dans l’immédiat.
Début juin, la Brittany Ferries, confrontée à des difficultés financières depuis plusieurs années, avait annoncé la suppression de plusieurs traversées avant et après saison, et la réduction des coûts salariaux.