Quinze véhicules ont été incendiés « dans deux parcs automobiles au Lamentin et à Ducos », deux communes situées dans la périphérie de Fort-de-France. Toujours à Ducos, « un départ de feu dans un hangar de fruits a été rapidement circonscrit », selon le communiqué.
Les autorités, qui avaient décidé lundi de prolonger le couvre-feu jusqu’au 21 octobre, faisaient pourtant état d’un retour au calme ces derniers jours.
Après ce regain de tensions, « les équipes de nettoyage sont pleinement mobilisées pour rétablir la sécurité sur les voies de circulation », indique la préfecture, soulignant que « tous les points de blocage ont été levés ».
Depuis début septembre, l’île antillaise de quelque 350.000 habitants est en proie à une mobilisation sociale qui a dégénéré en violences urbaines contre le prix des produits alimentaires, 40% plus chers que dans l’Hexagone.
Après un premier couvre-feu partiel du 18 au 26 septembre pour contenir les violences, le préfet a décrété une nouvelle interdiction de déplacement nocturne le 10 octobre.
Une septième table ronde entre l’Etat et les acteurs locaux (militants, grande distributions, élus), initialement prévue mardi, s’est ouverte mercredi pour discuter du coût de la vie sur l’île.
« Sur 28 points (au centre des discussions, NDLR), nous avons avancé sur 26. Il reste deux points cruciaux à aborder: le différentiel (de prix de l’alimentaire entre Martinique et France hexagonale) et le périmètre du nombre de produits » concernés, a déclaré le président du conseil exécutif de la Martinique, Serge Letchimy, en ouverture de la réunion.
L’élu a versé aux débats une « nouvelle proposition » qui permet selon lui, « pour un panier de produits dont le différentiel de prix moyen avec l’Hexagone est de 40%, de ramener le différentiel à 12% ».