L’accord stipule « qu’aucune pêche commerciale n’aura lieu dans le secteur de haute mer du centre de l’océan Arctique », a indiqué Dominique LeBlanc, ministre canadien des Pêches.
Ce moratoire a été décidé dans l’attente d’acquérir « une meilleure compréhension des écosystèmes de la région » et la mise en place de « mesures de gestion et de conservation appropriées » pour préserver la ressource, a-t-il ajouté.
Cet accord a été conclu par les pays côtiers de l’Arctique – le Canada, le Danemark pour le Groenland, les îles Féroé, la Norvège, la Russie et les États-Unis – et par les principales nations de pêche comme la Chine, l’Islande, le Japon, la Corée du Sud et l’Union européenne.
Ces pays ont convenu d’interdire « la pêche commerciale non réglementée en haute mer au centre de l’océan Arctique », selon Dominique LeBlanc.
Avec le changement climatique, « la fonte de la calotte polaire offre désormais cet univers vierge autrefois gelé à divers intérêts, dont la pêche, le transport maritime, l’exploitation des ressources et d’autres intérêts », a-t-il souligné.
C’est aussi, a indiqué le ministre canadien, « le premier accord international de cette ampleur conclu avant la pratique d’une pêche commerciale dans une région située en haute mer ».
Karmenu Vella, commissaire européen à l’Environnement, a salué dans un communiqué un accord qui non seulement « comblera une lacune importante » dans la gestion des océans, mais aussi « protégera les écosystèmes marins fragiles pour les générations futures ».
L’organisation écologiste Greenpeace estime que le moratoire sur la pêche commerciale court sur 16 ans « dans les eaux internationales couvrant une superficie de 2,8 millions de kilomètres carrés ».
Cette immense zone arctique « sera à l’abri des pêches destructrices », a estimé Greenpeace en espérant que les signataires conviendront au final d’instituer « une protection permanente de l’océan Arctique central contre la pêche commerciale et d’autres industries extractives ».