Vendredi, le bateau ambulance de l’ONG SOS Méditerranée opérant au large de la Libye a débarqué en France des rescapés, une première. Un accueil exceptionnel, par « devoir d’humanité », selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
M. Véran a critiqué à nouveau dimanche sur BFMTV le refus de l’Italie de l’accueillir, « une décision unilatérale, inacceptable (…) inefficace et injuste de la part de l’actuel gouvernement italien, qui appelle des réponses européennes ».
« La première réponse était humanitaire, c’est fait » depuis l’accostage vendredi du bateau à Toulon, a-t-il poursuivi.
Et « la deuxième réponse, c’est rappeler les obligations » de l’Italie, « et si elle refusait, envisager toute mesure utile ».
« L’heure, et nous l’avons fait, est à ce que la France demande à l’Europe de se prononcer très rapidement sur les suites à donner », a ajouté M. Véran, alors que « l’Italie se défausse de sa responsabilité sur ses voisins et ses amis français ».
« Il faut retrouver le sens de cette coopération européenne et aller de l’avant », a insisté le porte-parole du gouvernement.
Jeudi en annonçant la décision de laisser accoster l’Ocean Viking, M. Darmanin avait indiqué qu’en guise de rétorsion, la France avait décidé de suspendre « à effet immédiat » l’accueil prévu de 3.500 migrants actuellement en Italie. Quelque 500 d’entre eux devaient arriver d’ici la fin de l’année, a précisé M. Véran.
La cheffe du gouvernement italien d’extrême droite Giorgia Meloni avait elle dénoncé une réaction française « agressive, incompréhensible et injustifiée ».
Interrogé sur la différence de traitement par rapport à l’Aquarius, ancien navire de SOS Méditerranée qui avait fini par accoster en Espagne il y a quatre ans, M. Véran a souligné que depuis, « nous avons eu cet accord de répartition des migrants » et « chaque pays européen s’est engagé ».
Deux tiers des migrants de l’Ocean Viking quitteront la France pour être relocalisés dans onze pays.