Dans les 24 heures précédant 06H00 du matin mercredi (22H00 GMT mardi), la Chine a envoyé quinze avions militaires, onze navires de guerre ainsi qu’un ballon autour de l’île, a précisé le ministère.
Au moins 15 autres avions de guerre chinois supplémentaires ont été détectés depuis, selon la même source.
Il s’agit d’un record depuis le début de l’année car, habituellement, entre quatre et six navires chinois sont détectés sur une fenêtre de vingt-quatre heures, selon les données officielles de Taïwan.
En décembre, 11 navires chinois avaient été repérés autour de Taïwan à l’approche des élections présidentielles, remportées en janvier par Lai Ching-te, que Pékin a qualifié de « séparatiste ».
Lundi, un navire de surveillance maritime chinois et quatre bateaux des garde-côtes chinois ont brièvement pénétré dans des eaux autour de Kinmen, selon Kuan Bi-ling, la ministre en charge des Affaires océaniques de Taïwan.
Cette recrudescence d’activité s’inscrit dans un contexte de tensions exacerbées entre Pékin et Taipei après un incident mortel en mer impliquant un navire des gardes-côtes taïwanais.
Une vedette chinoise transportant quatre personnes a chaviré le 14 février près des îles taïwanaises de Kinmen alors qu’elle était poursuivie par les garde-côtes taïwanais, entraînant la mort de deux pêcheurs chinois.
Les deux autres membres de l’équipage ont été secourus et temporairement détenus à Kinmen.
Pékin a accusé les autorités taïwanaises de « chercher à échapper à leurs responsabilités et à cacher la vérité » sur cet incident.
Selon les déclarations des garde-côtes taïwanais, le bateau chinois impliqué zigzaguait, « a perdu l’équilibre et a chaviré » en essayant d’échapper à au navire de patrouille.