M. Di Crescenzo a présenté devant la presse les indicateurs d’activité des chambres consulaires, dont il doit discuter du financement le 4 février avec la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.
« On reproche aux institutions publiques un manque de précision, d’indicateurs. Nous apportons une grande visibilité sur ce que sont les chambres de commerce et d’industrie », a-t-il fait valoir.
Il est prévu jusqu’à présent que la « taxe pour frais de chambre » qui les finance reste stable à 525 millions d’euros en 2025, en contrepartie d’un retour à l’État de 100 millions d’euros sur 4 ans, 40 sur 2024, déjà versés, puis 20 en 2025, 2026 et 2027.
Ces prélèvements sont ciblés sur les chambres les plus riches, évitant une baisse générale qui « aurait mis en difficulté un tiers » d’entre elles, a expliqué M. Di Crescenzo, qui espère que le nouveau gouvernement « sera toujours aligné là-dessus ».
Les chambres de commerce ont déjà perdu près de 70% de leur financement en dix ans.
Il s’est dit « raisonnablement optimiste », notamment parce que, selon lui, l’Etat craint « qu’on entre dans une tourmente économique plus sévère que ce qu’on imaginait », marquée par une hausse supplémentaire des défaillances d’entreprises.
On sera alors « bien content de trouver » les 121 CCI pour « être au chevet des entreprises ».
Dans son discours mardi, François Bayrou s’était demandé s’il était « nécessaire que plus de 1.000 agences, organes ou opérateurs exercent l’action publique », « un labyrinthe dont un pays rigoureux peut difficilement se satisfaire » et qu’il faudra « rationaliser ».
M. Di Crescenzo s’est enfin inquiété de la situation économique et sociale des Départements et régions d’outremer (DROM), en souhaitant que l’octroi de mer permettant aux collectivités de taxer les produits qui y entrent fasse l’objet « d’une péréquation », en « allégeant sensiblement la taxation des produits de première nécessité », quitte à « taxer un peu plus » des biens moins indispensables comme un véhicule de luxe.