« Le groupe de travail des experts a conclu, de manière unanime, que la seule solution envisageable consiste à euthanasier l’animal », indique la préfecture dans un communiqué.
Démarrée samedi, l’opération pour aider l’orque à retrouver son chemin vers la mer, son milieu naturel, « a mis en évidence une absence de vivacité, des réactions incohérentes aux stimuli sonores et un comportement erratique et désorienté de l’orque » avec des « allers-retours d’un côté à l’autre de la berge ».
« Les enregistrements sonores ont également révélé des vocalisations assimilables à des cris de détresse », précise la préfecture.
« Les tentatives de ramener l’orque vers la mer ayant échoué, et afin de ne pas aggraver encore son niveau de stress la décision a été prise d’interrompre l’intervention en début de soirée », ajoute la préfecture.
Après analyse, des images collectées samedi ont « amené à constater « un état de santé critique de l’animal » avec des « ulcérations et une dermatite profondes, laissant apparaître des lésions nécrotiques ».
D’après les constatations de ces experts celles-ci suggèrent que « l’animal souffre de mucormycose », une maladie émergente observée sur des mammifères marins.
« Il s’agit d’une affection (…) susceptible de toucher des animaux immunodéprimés » et les experts ont confirmé que la maladie a atteint « un stade très avancé, au point qu’elle causerait d’importantes souffrances à l’animal ».
Si « le risque de transmission de l’animal à l’homme est très limité », la préfecture rappelle que « la zone dans laquelle se trouve l’orque est interdite à la baignade, à la pêche et que les zones de captage d’eau ne sont pas alimentées ni impactées par la Seine ».
L’orque a été aperçue pour la première fois le 16 mai entre Honfleur et Le Havre, près du Pont de Normandie. L’animal était arrivé probablement « déjà affaibli » vers l’estuaire de la Seine, avait indiqué à l’AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC, association basée à Cherbourg missionnée par l’Office français de la biodiversité (OFB) pour l’étude et la préservation des mammifères marins en Manche.