« Le mois passé, mon fils a manifesté pacifiquement contre les forages pétroliers en Arctique. Il ne se battait pas contre la Russie, il luttait pour prévenir une catastrophe environnementale », a plaidé Nicole Paul, mère du Montréalais Alexandre Paul qui faisait partie des 30 membres d’équipage du navire Arctic Sunrise, arrêtés le 19 septembre par des gardes-côtes russes.
Le bateau avait été arraisonné en mer de Barents après que des membres de Greenpeace ont abordé une plateforme pétrolière russe.
Alexandre Paul « est un héros et il mérite toute l’aide et la protection que le gouvernement devrait lui fournir », a lancé sa mère lors d’une conférence de presse tenue à Ottawa aux cotés de représentants de Greenpeace et d’Amnesty International.
Le navire de Greenpeace battant pavillon néerlandais, les Pays-Bas ont engagé un bras de fer avec la Russie dès son arraisonnement, allant jusqu’à saisir le tribunal international du droit de la mer. Plusieurs dirigeants européens ont en outre interpelé publiquement, et en privé, le président russe Vladimir Poutine afin d’obtenir la libération immédiate des militants écologistes. Ces derniers ont d’abord été poursuivis pour piraterie, avant que les accusations contre eux soient ramenées à celles de hooliganisme.
Le Canada a mobilisé son personnel consulaire présent en Russie, mais les membres du gouvernement de Stephen Harper –favorable à l’exploitation des hydrocarbures dans l’Arctique– ont été très discrets sur cette question.
« Nous demandons au ministre (des Affaires étrangères) John Baird de prendre position pour défendre ces deux Canadiens et faire respecter la loi internationale », a exhorté Joanna Kerr directrice générale d’Amnesty International Canada.
L’organisation de défense des droits de l’homme appelle ainsi Ottawa à « exiger que les autorités russes libèrent (les militants écologistes) immédiatement et mettent fin aux tentatives non fondées de les poursuivre ».