L’homme, qui avait dû être amputé à cause de graves blessures à la jambe, est inculpé pour mise en danger de soldats danois et encourt 18 mois de prison ferme, ainsi qu’une interdiction du territoire danois.
Il plaide non coupable, dans le premier procès en personne d’un pirate présumé dans le pays scandinave.
Selon l’acte d’accusation, une embarcation de pirates présumés avait ouvert le feu en premier sur un hélicoptère de la marine danoise, dans la soirée du 24 novembre 2021 au large des côtes nigérianes, dans les eaux internationales.
S’il n’est pas établi s’il a lui-même tiré, l’accusé est jugé pour avoir « causé un danger imminent pour la vie de l’équipage de l’hélicoptère danois ».
Quatre autres pirates présumés avaient été tués et un cinquième serait passé par-dessus bord, selon les autorités danoises.
Trois autres pirates présumés avaient été arrêtés par les militaires danois mais libérés en mer, les modalités de leur éventuel transfert vers le Danemark constituant un imbroglio juridique.
A l’ouverture du procès, l’avocat de la défense Jesper Storm Thygesen a déclaré que son client devrait être acquitté, soutenant que c’était la marine danoise qui avait ouvert le feu en premier.
L’avocat a également noté que les accusations initiales contre son client – piraterie et tentative de meurtre – avaient été réduites.
Longtemps point noir des armateurs, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5.700 km du Sénégal à l’Angola, a enregistré une chute de la piraterie grâce aux efforts conjoints des pays côtiers et d’Etats européens.
Depuis le début de l’année, seulement une vingtaine d’accrochages ont été recensés dans le Golfe de Guinée. Il y en avait eu 52 en 2021 et 115 en 2020, selon le Maritime Information Cooperation & Awareness Center.