Les quelque 130 passagers du Greg Mortimer, Australiens, Néo-Zélandais, Américains et Européens, avaient déjà été évacués le 10 et 15 avril avant d’être rapatriés vers leurs pays respectifs, tandis que les 83 membres d’équipage de 20 nationalités différentes étaient depuis restés à bord, à 20 km des côtes.
Ces dernières semaines, seul un membre d’équipage polonais avait pu prendre un vol de rapatriement, tandis qu’un autre, de nationalité philippine, était décédé du coronavirus.
Le paquebot « est devenu un foyer (d’infection) et si on ne les sort pas de là, ils ne finiront pas de guérir », a déclaré mardi lors d’un point de presse le chef de la diplomatie Ernesto Talvi.
Le navire, propriété du croisiériste australien Aurora Expeditions, était arrivé au large des côtes de Montevideo le 27 mars avec plus de 200 passagers et membres d’équipage, dont au moins 128 étaient contaminés au Covid-19, selon des tests réalisés à bord par des équipes sanitaires uruguayennes.
« Nous avons pris la décision de les débarquer avec toutes les précautions sanitaires nécessaires pour la population (…) Il n’y aura aucun risque », a assuré Ernesto Talvi.
Après avoir accosté lundi dans le port de Montevideo, l’équipage devait être réparti dans deux cars : l’un pour les 36 personnes testées positives qui se rendront dans un hôtel spécialement aménagé, et un second pour ceux ayant été testés négativement qui iront dans un autre établissement. Seuls une vingtaine de membres du paquebot, tous testés négatifs, resteront à bord pour assurer les manoeuvres indispensables.
Les hôtels seront fermés au public et les membres d’équipage, confinés dans leurs chambres, n’auront aucun contact avec le personnel.
Ceux qui seront testés négatifs après 14 jours pourront soit retourner sur le navire, soit prendre un vol vers leur pays.
Pendant cette quarantaine de l’équipage, une entreprise doit désinfecter le paquebot de fond en comble.
Cette opération intervient alors que plusieurs membres d’équipage confinés sur des bateaux de croisière à travers le monde en raison de la pandémie de nouveau coronavirus semblent s’être donné la mort dernièrement. D’autres ont entamé une grève de la faim afin de pouvoir rentrer chez eux.
