« Les professionnels de la pêche informent (le porteur du projet) Ailes Marines et RTE (Réseau de Transport d’électricité, ndlr) qu’ils ne laisseront aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc tant que des éléments scientifiques sur les effets de ces études techniques ne sont pas portés à notre connaissance », souligne le comité des pêches des Côtés d’Armor dans un communiqué de presse.
Les pêcheurs s’opposent aux études techniques sur les zones de pêche en l’absence « d’éléments scientifiques (…) sur les effets du bruit liés à des opérations de forages et d’ensouillages sur les espèces d’intérêt halieutique ».
Lors des échanges avec les pêcheurs, « Ailes Marines et RTE n’ont pas apporté ces réponses, ni même abordé ce volet », souligne le comité des pêches, qui affirme même que les deux sociétés « ont l’intention de débuter ces études au cours du mois de mai prochain, sans même avoir pris en compte les demandes des professionnels de la pêche ».
« Ailes Marines et RTE pensent pouvoir passer en force!! », dénoncent les marins pêcheurs, qui évoquent un contexte déjà « très compliqué » en raison des « nombreux épisodes de tempêtes de l’hiver » et de « la crise liée à l’épidémie de coronavirus ».
Le projet de parc prévoit 62 éoliennes de 216 m à environ 16 km des côtes les plus proches de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). D’une puissance de 496 MW, le parc permettrait d’alimenter 835.000 foyers en électricité.
Le consortium Ailes Marines est détenu à 70% par l’espagnol Iberdrola.
aag/cbn
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