« Ça s’est passé dans le calme, comme on l’avait demandé », a déclaré à l’AFP Alain Coudray, président du comité des pêches des Côtes d’Armor, qui estime qu’il y avait entre 50 et 70 bateaux sur zone.
La préfecture maritime de l’Atlantique a pour sa part comptabilisé 60 navires « au plus fort » et appelé « au calme et au respect de l’ordre public en mer ».
Deux navires de la marine nationale ainsi qu’un patrouilleur et une vedette de la gendarmerie avaient été dépêchés sur place.
Des bateaux de pêche sont entrés dans la zone interdite par arrêté préfectoral mais il n’y a pas eu de verbalisation, selon la préfecture maritime.
Les pêcheurs manifestaient contre le lancement d’une campagne de sondages géophysiques et de détections pyrotechniques menés par le Réseau de Transport d’électricité (RTE) en vue de la construction du parc éolien en mer de Saint-Brieuc.
« Ils sont venus faire ces études sans aucune concertation de la profession. Quand ils feront une concertation, après, on verra », a lancé M. Coudray.
« Nous restons ouverts au dialogue avec les pêcheurs », a souligné RTE auprès de l’AFP. « Nous entendons leurs préoccupations et nous avons tout mis en oeuvre pour y répondre », a-t-on ajouté de même source.
Une réunion devrait justement réunir mardi des représentants de l’Etat, des pêcheurs et les porteurs du projet de parc éolien.
Le parc éolien en mer de Saint-Brieuc doit être érigé à 16,3 kilomètres au large des côtes bretonnes. D’une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes, il est censé produire 1.820 GWh par an, l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon son promoteur, Ailes Marines, filiale de l’espagnol Iberdrola.
Le parc éolien doit être opérationnel en 2023.