Les deux pays participent notamment à l’opération Atalante, qui rassemble des marines de l’Union européenne et d’autres pays. « Nous avons convenus de poursuivre dans ce sens », la mission ayant contribué à une baisse du nombre d’actes de piraterie dans cette zone, a indiqué le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, au cours d’un point de presse.
Selon son homologue russe Anatoli Serdioukov, les deux parties ont notamment évoqué la possibilité pour la Russie de déployer des avions de reconnaissance sur la base française de Djibouti.
Evoquant l’Afghanistan, M. Le Drian a remercié la Russie de son aide « pour le soutien logistique » au retrait des troupes françaises par le nord du pays.
Le retrait des matériels accumulés depuis dix ans par le contingent français de la force de l’Otan en Afghanistan s’effectue jusqu’à présent par voix mixte, aérienne jusqu’à Abou Dhabi, puis maritime jusqu’en France.
Des négociations sont toujours en cours pour tenter d’ouvrir la voie nord, moins coûteuse, par les républiques du Caucase, puis par chemin de fer à travers la Russie. Environ 2.500 soldats français sont encore déployés en Afghanistan.
Les ministres de la Défense ont souligné le bon déroulement du projet de vente par la France des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral commandés 2011 par la Russie. M. Serdioukov s’est déclaré « très satisfait du contrat », et selon M. Le Drian « d’autres types de coopération » ont été évoqués.
Les deux parties ont également discuté « avec une grande franchise », selon le ministre français, des relations entre l’Otan et la Russie et du projet de dispositif anti-missiles de l’Alliance atlantique.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a rappelé que lors du sommet de l’Otan en mai à Chicago le président François Hollande a notamment posé comme condition à la poursuite du projet « que la défense anti-missiles ne (puisse) pas être conçue et pratiquée contre la Russie ».