« Il nous en reste quelques dizaines à obtenir, de l’ordre de 60 », a déclaré le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune sur la chaîne CNEWS après l’obtention de 23 licences samedi.
« Maintenant nous sommes en train d’examiner avec eux (les pêcheurs) le dernier kilomètre de cette négociation. Cela peut être le dialogue sur certaines licences et ça peut être le contentieux juridique sur d’autres », a-t-il ajouté.
La France a déjà menacé d’engager une procédure au niveau européen si elle n’obtenait pas de geste des Britanniques, qui ont finalement lâché un peu de lest ce weekend avec 23 licences supplémentaires. La France a jusqu’ici obtenu 1.027 licences, à coups d’ultimatums et de menaces.
« D’ici mercredi nous réunissons les pêcheurs avec (la ministre de la Mer) Annick Girardin pour définir avec les professionnels, avec les élus des régions concernées, la dernière étape de cette stratégie de pression et de dialogue », a poursuivi Clément Beaune.
« Nous ne laisserons tomber aucun de ces pêcheurs », a-t-il assuré. Le gouvernement a aussi évoqué samedi des « efforts pour accompagner la profession ».
En novembre, la ministre de la Mer avait évoqué l’indemnisation des pêcheurs qui n’obtiendraient pas leur licence, avec des « plans de sortie de flotte ».
Les pêcheurs des Hauts-de-France (nord), déçus de l’octroi par Londres de seulement 23 licences supplémentaires, ont annoncé samedi des actions prochaines contre les importations de produits britanniques.
En vertu de l’accord de Brexit signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques, à condition de prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques sont en désaccord sur les justificatifs à fournir.