Le navire a été immobilisé à la mi-mai au Cap, en Afrique du Sud, suite aux plaintes déposées par son équipage auprès des inspecteurs sud-africains, a indiqué l’Organisation internationale du travail (OIT).
« Le navire venait de Taïwan (…). Le propriétaire est basé à Taipei », a précisé à l’AFP un porte-parole de l’OIT, Hans von Rohland.
Après l’immobilisation du navire, les inspecteurs de l’Autorité de sécurité maritime d’Afrique du Sud ont découvert une longue liste de problèmes, notamment un manque de documentation, des conditions d’hébergement insalubres et une nourriture insuffisante pour les pêcheurs, ainsi que de mauvaises conditions de sécurité et de santé à bord, relève l’OIT.
« Seuls deux membres d’équipage bénéficiaient d’un contrat de travail et il n’y avait même pas de liste d’équipage », a expliqué un des inspecteurs, Thelma Paul, cité dans le communiqué.
En outre, a-t-il ajouté, « les bouées de sauvetage devaient être remplacées parce qu’elles étaient pourries, les ancres ne fonctionnaient pas et il en manquait même une ».
Les membres d’équipage se sont aussi plaints de conditions de travail difficiles. Ils devaient notamment remonter manuellement les prises de poisson et porter ces lourdes charges jusqu’au lieu de stockage du poisson.
Le navire a été relâché fin juin une ces problèmes résolus.
La Convention sur le travail dans la pêche, une des industries les plus risquées et où les travailleurs sont confrontés au travail forcé, à la traite des êtres humains et l’exploitation de la main-d’oeuvre immigrée, a été adoptée en 2007 par l’OIT mais elle n’est entrée en vigueur qu’en novembre 2017 après sa ratification par un dixième pays, la Lituanie.
Ce texte vise à assurer aux 38 millions de pêcheurs qui travaillent à bord de navires de pêche commerciale des conditions de travail décentes à bord.