Vert Marine a justifié ces fermetures lundi en assurant que sa facture énergétique était passée de « 15 à 100 millions d’euros », soit « la totalité du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise ».
« Pourrait-on accepter d’un maire qu’il ferme une école pour des motifs économiques ? », s’interroge la FFN dans un communiqué.
« Ces fermetures ont des conséquences directes pour l’ensemble des enfants et adultes qui ne pourront pas apprendre à nager », ajoute-t-elle.
Le ministère des Sports a fait du « savoir nager » un des axes de sa politique depuis plusieurs années afin de prévenir les noyades.
La société Vert marine, qui gère 90 piscines et patinoires au total en France, a lancé lundi un appel « aux instances locales et gouvernementales afin de prendre les décisions nécessaires et inédites pour revenir à des coûts supportables de l’énergie ».
Outre les discussions avec les collectivités, qui elles aussi ploient sous une facture énergétique globale parfois multipliée par deux selon France Urbaine, qui gère métropoles et grandes villes, elle en appelle aussi au gouvernement.
De son côté, la FFN demande aussi à « tous les acteurs de prendre leurs responsabilités pour assurer la continuité de ce service public ».
De son côté, le syndicat Snep (syndicat national de l’éducation physique) FSU s’est aussi ému de ces fermetures qui se font « au détriment des élèves ».
« Préserver l’équilibre financier avancé par les sociétés privées qui gèrent certaines piscines, ne doit pas passer avant l’intérêt général. C’est une vision réductrice qui oublie tous les bénéfices éducatifs, de santé, de loisirs et de sécurité », écrit-il dans un communiqué.
« Depuis les confinements liés au Covid le coût social des fermetures de piscines est extrêmement lourd, avec une génération de 800.000 élèves qui n’a pas pu apprendre à nager en 2020 et 2021 », ajoute le syndicat.
Cette question des piscines et des patinoires, des équipements vieillissants en France et très énergivores, est au menu du groupe de travail gouvernemental sport sur la sobriété énergétique.
D’après la dernière enquête noyades de Santé publique France en date, de juin à septembre 2021, 1.480 noyades accidentelles ont été décomptées dont 27% ont conduit à un décès.