Pendant près de deux ans, le navire, lancé en 1927, a bénéficié de travaux de menuiserie sur les éléments les plus anciens de sa structure, indique la Marine dans un communiqué. Près de 35% des membrures de sa coque et 75% du bordage en chêne du bâtiment ont été remplacés.
D’un coût d’un million d’euros, les travaux ont été confiés, en partenariat avec le groupe Navtis, au chantier du Guip, situé sur le port de Brest.
Depuis sa mise à l’eau, le navire à la coque blanche et aux superstructures en bois vernis assure la formation des cadets de la Marine, à l’exception de la période de la Seconde guerre mondiale.
« Il avait été réquisitionné par les services secrets britanniques pour des actions de renseignement, d’infiltration et d’exfiltration », a rappelé lors d’une présentation du navire à la presse Jean-Yves Bruxelle, à la tête du service de soutien de la flotte (DSSF) à Brest.
« C’est une vitrine pour la Marine nationale », a-t-il assuré à propos du navire à gréement aurique de 33 mètres, construit sur le modèle des thoniers.
« C’est un bateau très formateur », a souligné le commandant du Mutin, le premier maître Vincent Francout, pour qui « le sens marin s’acquiert sur des voiliers comme celui-ci ».
Le bâtiment, qui embarque dix membres d’équipage, est placé depuis 2019 sous l’autorité de la force d’action navale, tout comme le sont les goélettes Etoile et Belle-Poule.