Selon le général Ayoub Qassem, 431 migrants à bord d’embarcations pneumatiques ont été interceptés entre jeudi matin et samedi, à quelques miles marins au large de la ville de Sabratha, à 70 km à l’ouest de la capitale Tripoli.
« Les migrants sont de plusieurs nationalités africaines et comptent parmi eux un grand nombre de femmes et d’enfants », a ajouté le général Qassem.
Les migrants ont été interceptés par les garde-côtes basés à la raffinerie de Zawiya (50 km à l’ouest de Tripoli). Ils ont été remis plus tard à l’Organisme de lutte contre l’immigration clandestine qui devrait les placer dans des centres de rétention, a-t-il précisé.
Vendredi, les garde-côtes italiens ont annoncé avoir secouru plus de 1.300 migrants au large de la Libye, ce qui porte à plus de 7.000 le nombre de migrants arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année. Quelque 230 autres sont morts ou ont disparus en janvier au large de la Libye, selon l’ONU.
Réunis en sommet à Malte, les dirigeants européens se sont engagés vendredi à aider la Libye à lutter contre les passeurs.
Le Européens envisagent aussi d’autre mesures pour bloquer l’arrivée de milliers de migrants depuis la Libye, mais ce plan a été critiqué par de nombreuses organisations internationales et ONG qui redoutent de mauvais traitements à l’encontre des migrants bloqués en Libye faute de pouvoir traverser la Méditerranée.
Les passeurs de migrants clandestins profitent du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La plupart des départs ont lieu depuis l’ouest du pays, à destination de l’Italie qui n’est qu’à 300 kilomètres.
En l’absence d’une armée ou d’une police régulières, plusieurs milices font office de garde-côtes tout en étant souvent accusées de complicité voire d’implication dans ce trafic lucratif.