« Le câble de remorquage s’est détaché de la partie avant qui était en train d’être remorquée », indique l’armateur sur son site internet, ajoutant tenter, à l’aide de trois remorqueurs, de rétablir la situation.
La compagnie maritime précise que les conditions météorologiques sur place sont mauvaises, mais assure que la coque est stable et que la majeure partie de sa cargaison est toujours à bord.
Le MOL Comfort, un porte-conteneurs de 316 mètres de long transportant plus de 7.000 EVP (équivalents pieds), s’est brisé en deux le 17 juin dans l’océan Indien.
Après avoir dérivé pendant 10 jours, la coque arrière a sombré par 4.000 mètres de fond à quelque 750 km des côtes indiennes. Elle a emporté avec elle plus de 1.700 conteneurs –MOL n’a pas indiqué ce qu’ils contenaient– et 1.500 tonnes de carburant.
La partie avant, qui se trouve à quelque 530 km des côtes indiennes, avait pu être prise en remorque en début de semaine dernière. Elle devait être acheminée vers le golfe Persique, mais se trouvait encore lundi à plus de 1.000 km des côtes du sultanat d’Oman, selon les données fournies par l’armement nippon.
« La fracture du porte-conteneurs géant MOL Comfort (…) vire au désastre total », regrette dans un communiqué l’ONG écologiste Robin des Bois, estimant qu’après la rupture de remorque « la perte totale du MOL Comfort et de sa cargaison est désormais probable ».
L’armement nippon a lancé une enquête avec le constructeur du navire, le groupe d’industrie lourde Mitsubishi Heavy Industries (MHI), et la société de classification Nippon Kaiji Kyokai pour déterminer les causes de l’accident. Sans attendre les résultats, il a décidé de renforcer les coques des six navires jumeaux du MOL Comfort.