Portugal: les dockers reconduisent leur grève, coût estimé à un milliard d’euros

Les syndicats de dockers des ports de Lisbonne, Setubal (sud), Aveiro et Figueira da Foz (centre), en grève depuis le 13 septembre dernier, ont décidé de reconduire leur mouvement jusqu’au 27 novembre, ont-ils annoncé à l’agence de presse Lusa.

Les opérateurs portuaires protestent depuis deux mois contre la réforme de leur régime de travail, actuellement en discussion, qui permettrait selon le ministre de l’Economie, Alvaro Santos Pereira, de baisser les coûts portuaires de 25 à 30%.

Les dockers en grève dénoncent une réforme qui, selon eux, « met fin à la sécurité de l’emploi et à des conditions dignes » de travail, et entendent paralyser totalement les ports lors de la grève générale contre l’austérité prévue le 14 novembre.

Avec un salaire brut mensuel estimé à 3.700 euros par les organisations patronales, le mouvement des dockers ne fait pas l’unanimité dans un pays où le salaire minimum n’atteint pas 500 euros.

Selon une estimation des entreprises de la filière citée par le quotidien économique Diario Economico, ce mouvement social aurait déjà coûté plus d’un milliard d’euros au secteur exportateur portugais, seul moteur d’une économie plongée dans la récession.

Mouvements de grève et manifestations se multiplient au Portugal depuis l’annonce de nouvelles mesures d’austérité pour l’an prochain.

Le Parlement a adopté la semaine dernière, en première lecture, un budget 2013 d’une rigueur exceptionnelle. Depuis mai 2011, le Portugal est sous assistance financière de la « troïka », constituée de ses bailleurs de fonds (FMI, BCE et UE), dont le montant total du plan de sauvetage s’élève à 78 milliards d’euros.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE