Le maître du Kremlin, qui évite de participer à des engagements publics depuis la pandémie du Covid, a donné jeudi par visioconférence le signal pour hisser le drapeau russe sur les nouveaux bâtiments.
Parmi eux, le sous-marin Généralissime Souvorov, un sous-marin nucléaire capable de lancer des missiles atomiques balistiques. Un autre navire de cette même classe Boreï A, l’Empereur Alexandre III, a lui été inauguré et devrait prochainement entamer des essais en mer.
« J’insiste sur le fait que nous allons accélérer et augmenter le volume de la construction de navires de différents types, les équiper des systèmes d’armement les plus modernes », a dit le président russe.
« En un mot, il s’agit de tout faire pour assurer la sécurité de la Russie, nos intérêts nationaux sur les océans du monde », a-t-il encore dit.
Depuis près de 23 ans au pouvoir, Vladimir Poutine a fait de la reconstruction de son armée une priorité après son marasme dans les années 1990 à la suite de la chute de l’URSS.
Il a doté les forces armées de missiles ultra-modernes, certains hypersoniques, de nouveaux navires et de blindés notamment. Mais ces projets sont aussi souvent très chers, prennent beaucoup de retard et ont été minés par les problèmes techniques mais aussi la corruption.
Modernisées, mais toujours en partie mal équipées et mal organisées, les forces russes ont essuyé de nombreux revers depuis que Vladimir Poutine a lancé son offensive contre l’Ukraine le 24 février.
La flotte russe de la Mer Noire, basée sur la péninsule ukrainienne de Crimée que Moscou a annexée en 2014, a subi notamment une lourde humiliation quand les forces ukrainiennes sont parvenues à couler son navire amiral, le Moskva, en avril.