Les opérations militaires conjointes entre la Russie et le groupe de dix pays d’Asie du Sud-Est sont prévues entre Belawan et Sabang au nord de l’île de Sumatra, a indiqué la marine indonésienne dans un communiqué.
« L’exercice promeut la paix, la stabilité et la prospérité de la région (…) nous ouvrons ainsi une nouvelle page de notre partenariat stratégique », a indiqué l’ambassadeur russe auprès de l’Asean Alexander Ivanov, selon le compte twitter de l’ambassade.
L’opération prévue jusqu’à samedi intervient à un moment de tensions croissantes dans le Pacifique, notamment autour de la mer de Chine méridionale, une zone maritime que Pékin revendique presque intégralement.
Cet exercice doit « améliorer l’interopérabilité et la compréhension entre les forces armées russes et celles de l’Asean », a relevé Arsyad Abdullah, le commandant de la première flotte indonésienne.
Certains pays membres de l’Asean ont envoyé des navires de guerre, des avions et hélicoptères, comme l’Indonésie, Singapour ou la Birmanie. D’autres, comme les Philippines, ont participé en tant qu’observateur virtuel.
La marine russe a envoyé le navire anti-sous marins Amiral Panteleev, tandis que l’Indonésie a déployé la frégate KRI I Gusti Ngurah Rai.
Cet exercice réaffirme le principe du non-alignement cher à l’Indonésie et au bloc d’Asie du Sud-Est, a indiqué une experte militaire interrogée par l’AFP .
« C’est important pour nous de s’assurer de l’équilibre des pouvoirs dans notre région, et de réaffirmer qu’il s’agit d’une région non-alignée », a souligné Connie Rahakundini Bakrie, analyste militaire indonésienne de l’Institut des études de défense et de sécurité (IODAS).
Les marines des pays de l’Asean ont déjà organisé des exercices conjoints précédemment avec la Chine et avec les Etats-Unis.
L’Indonésie a réalisé son exercice terrestre le plus important avec les Etats-Unis en août dernier.
Moscou et Jakarta s’étaient mis d’accord pour un premier exercice militaire bilatéral conjoint en 2020, mais celui-ci avait été repoussé à une date ultérieure.
Les exercices militaires et les passages de marines étrangères sont plus fréquents dans la zone Indopacifique dernièrement alors que les pays cherchent à affirmer le principe de liberté de navigation.