Un Conseil national de la mer et des littoraux (CNML) de 52 membres – pêcheurs, transporteurs, énergéticiens, associations environnementales, élus et autres acteurs concernés – a été installé par le secrétaire d’Etat chargé de la Mer, Hervé Berville.
Cette planification sera déclinée par façades.
Elle « devra s’articuler avec les démarches de développement portées par les collectivités, à la fois en termes industriels, d’infrastructures et d’emploi, et aura notamment vocation à aborder la question de la localisation des parcs éoliens en mer », explique le secrétariat d’Etat.
Le CNML organisera des ateliers début 2023, une « concertation large » qui devra déboucher sur « des orientations stratégiques partagées », en cohérence aussi avec la feuille de route énergétique que la France doit se fixer l’an prochain, a-t-on ajouté.
« L’objectif est de capitaliser sur les enjeux maritimes, de protection des océans, de transports, du tourisme, de l’économie, de la pêche et de la conchyliculture, et maintenant énergétiques », indique-t-on au cabinet du secrétariat d’Etat.
Il faudra « reprendre tous les enjeux identifiés, et voir comment accélérer pour aboutir sur tous ces thèmes », ajoute-t-on.
Une fois ces travaux « informels » aboutis en 2023, l’idée est d' »enchaîner avec des séquences plus juridiques, avec les débats publics » par façades sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), précise cette source.
Ce processus produira des « documents stratégiques de façades », priorisant les activités, avec modes opératoires et cartographies, « moins précis que les PLU mais par exemple, là où se situeront des zones assez précises pour l’éolien en mer, les couloirs maritimes, les zones marines protégées… »
Les acteurs de l’éolien réclament une planification des zones de développement, plutôt que des appels d’offres par à-coups, pour pouvoir tenir le rythme de déploiement répondant aux objectifs du pays.
Qu’il y ait relance du nucléaire ou pas, tous les scénarios énergétiques prévoient pour la France un fort essor de l’éolien marin, pour faire face à la croissance des besoins électriques et au réchauffement climatique (neutralité carbone en 2050). Pour RTE, le gestionnaire du réseau haute tension, il en faudrait à cet horizon 22 à 62 gigawatts (GW) selon le bouquet choisi.
Le président Emmanuel Macron soutient le cap de 40 GW, soit environ 50 parcs.
En France, sept parcs (3,6 GW au total) ont à ce jour été attribués à des opérateurs, dont le tout premier, face à Saint-Nazaire, vient d’être inauguré, 10 ans après son attribution.