« Nous ne laisserons pas tomber les pêcheurs, je le dis ici », a déclaré M. Castex, lors d’un discours à la préfecture de Bretagne.
Les dépôts pétroliers de Lorient et Brest étaient bloqués mardi par des transporteurs, des agriculteurs ou encore des pêcheurs pour dénoncer la hausse du prix des carburants.
Selon Matignon, M. Castex a appelé le président du comité régional des pêches de Bretagne Olivier Le Nézet, durant sa visite à Rennes mardi midi, pour lui assurer qu’il y aurait des mesures pour les pêcheurs dans le « plan de résilience » économique et social, qu’il doit présenter mercredi pour faire face aux conséquences de la guerre.
« Au-delà de ça, il faut que nous inscrivions ça dans le long terme. Il faut à tout prix accélérer ce plan d’action pour une pêche durable, les aider fortement à changer leur bateau », a ajouté M. Castex.
« Nous avons une ambition maritime, une ambition pour nos ports », a-t-il aussi déclaré en invitant à se servir « du levier de cette crise (en Ukraine, ndlr) pour faire ce qu’on n’a pas fait assez avant, c’est à dire moderniser, transformer structurellement pour être au rendez-vous des défis et des enjeux planétaires, diplomatiques, géostratégiques, économiques qui sont devant nous ».
M. Castex avait déjà promis la semaine dernière pour les pêcheurs « des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires ».
Mardi matin, le Premier ministre a par ailleurs signé une convention sur le développement des langues régionales de Bretagne (breton et gallo) qui vise notamment à passer de 19.000 élèves apprenant le breton en 2022 à 30.000 élèves en 2027.
« Dans le monde du XXIe siècle, les langues sont une force pour nos enfants », a souligné M. Castex, ajoutant que développer les langues régionales n’était « pas du folklore ».
Le président du conseil régional de Bretagne Loïg Chesnais-Girard (PS) a lui estimé que les langues régionales étaient « furieusement modernes ».
La convention prévoit également une formation accrue des enseignants bilingues dans le but d’élargir le vivier, avec 50% de postes bilingues ouverts au concours du 1er degré en 2027.
« Ce qu’on veut, c’est avoir plus de locuteurs. Il nous manque beaucoup d’enseignants », a commenté le député (Libertés et Territoires) Paul Molac, président de l’office public de la langue bretonne. « Cette convention est un pas nécessaire pour développer nos langues, même si elle n’est pas suffisante en tant que tel », a-t-il ajouté.