Les avocats des rescapés du naufrage étaient présents à cette audience technique dans la ville de Grosseto (centre de l’Italie), où la juge d’instruction Valeria Montesarchio a expliqué que l’analyse complète des données issues des instruments de navigation avait pris du retard.
Ce renvoi d’audience était attendu car les quatre experts judiciaires mandatés par la justice italienne avaient eux-mêmes demandé au tribunal un délai supplémentaire pour remettre leurs conclusions.
Le navire Costa Concordia pesant 114,5 tonnes s’était échoué sur des rochers au large de l’île du Giglio durant la nuit du 13 janvier avec à son bord 4.229 passagers, faisant 32 morts, après une première journée de croisière sur la mer Méditerranée.
Neuf personnes font actuellement l’objet d’une enquête, dont trois cadres dirigeants de Costa Crociere (groupe Carnival), l’opérateur de croisières le plus important d’Europe, ainsi que le capitaine du navire Francesco Schettino, qui est notamment accusé d’avoir abandonné le navire avant la fin de l’évacuation.
Les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi le paquebot voguait si près de l’île à grande vitesse dans une manoeuvre dite de « salut » et pourquoi la procédure d’évacuation n’a été entamée qu’une heure après la collision, alors que le navire penchait déjà dangereusement.
Dans le meilleur des cas, l’ouverture du procès n’est pas attendue avant le début de l’année prochaine.
En attendant, le Costa Concordia repose toujours sur son flanc, sur un support sous-marin à proximité du port de l’île du Giglio. Mais le groupe Costa Crociere prévoit prochainement de le redresser et de le remorquer en vue de son démantèlement, une opération sans précédent en raison de la taille du bateau.
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