Le procès des six accusés dans ce dossier est programmé du 22 janvier au 6 février devant la cour d’assises d’appel de Melun (Seine-et-Marne).
Le procès de première instance s’était tenu en novembre 2011 devant la cour d’assises de Paris, qui avait prononcé un acquittement et cinq peines de 4 à 8 ans de prison. Le parquet, qui avait requis des peines plus sévères, avait fait appel des six décisions.
Les six hommes sont poursuivis pour avoir retenu en otages pendant deux semaines en septembre 2008 le voilier le Carré d’As et ses deux occupants, un couple de Français. Ils avaient été arrêtés lors d’un assaut des forces spéciales françaises et amenés en France pour y être jugés.
Le « pirate » acquitté est un ancien pêcheur, qui a été libéré de la prison parisienne de la Santé dès la fin du procès devant la cour d’assises de Paris et, attendant maintenant son procès en appel, a déposé une demande d’asile.
Un autre des accusés, qui était mineur au moment des faits, avait lui été condamné à quatre ans de prison et est écroué à Fleury-Mérogis (Essonne). En comptant sa période de détention provisoire, il a maintenant purgé sa peine et devrait sortir lundi prochain.
Or, selon son avocate, Rachel Lindon, la préfecture de l’Essonne lui a notifié le 17 octobre une « obligation de quitter le territoire français » (OQTF).
Ne comprenant pas de quoi il s’agissait, il a écrit deux jours plus tard à son avocate, qui a depuis engagé divers recours, au tribunal administratif, à la préfecture et au ministère de l’Intérieur pour faire annuler l’ordonnance d’expulsion. Elle n’avait pas de nouvelles vendredi.
Selon elle, son client risque la mort s’il est renvoyé en Somalie.
Un autre procès de pirates somaliens, dans l’affaire de la prise d’otage du voilier Le Ponant, a eu lieu en mai-juin devant la cour d’assises de Paris, qui a prononcé deux acquittements et quatre peines de quatre à dix ans de prison. A la différence du procès du Carré d’As, le parquet n’a pas fait appel.