Les quatre hommes enlevés dans le Golfe de Guinée à 35 milles nautiques (65 kilomètres) de la côte nigériane riche en pétrole, sont Indonésien, Iranien, Malaisien et Thaïlandais, a précisé un porte-parole de la Marine, le contre-amiral Kabir Aliyu (bien contre-amiral).
« On a signalé l’enlèvement sur le bateau de quatre expatriés. Deux marins ont été tués », a indiqué à l’AFP M. Aliyu.
« Nous n’avons encore procédé à aucune arrestation. Nous sommes toujours en train d’essayer de déterminer la véritable identité des attaquants et leurs motivations », a-t-il déclaré.
« Nous cherchons toujours. Nous avons déployé un bateau et un hélicoptère sur le lieu de l’attaque. Nous n’avons établi aucun contact avec les assaillants et les étrangers enlevés », a-t-il ajouté.
Six membres de la marine , tous nigérians, se trouvaient à bord du bateau attaqué pour en assurer la sécurité. Deux ont été tués, deux ont été blessés et les deux derniers sont sains et saufs, a ajouté le responsable.
Selon la marine nigériane, le JASCON 33, une barge équipée d’une grue, appartenant à la société Sea Trucks Group (bien Sea Trucks Group) a été attaquée par des inconnus dans la nuit.
Une porte-parole de la compagnie, Corrie van Kessel a confirmé à l’AFP que les quatre hommes enlevés appartenaient bien à sa société.
« Nous faisons tous les efforts possibles pour savoir où ils sont », a-t-elle dit sans toutefois confirmer la nationalité des quatre hommes.
Mme van Kessel a expliqué que deux navires de sa société avaient été attaqués, alors que la marine de guerre nigériane affirme qu’un seul l’a été.
Selon la porte-parole, Sea Trucks Group est très impliquée dans les secteurs du pétrole et du gaz dans le Delta du Niger.
Sea Trucks Group, qui opère aussi en Australie et en Asie du Sud-Est, fournit des navires de soutien aux grandes compagnies pétrolières opérant dans le Delta du Niger, selon son site internet.
Cette région instable est frappée depuis plusieurs années par des insurrections armées, en grande partie menées par des activistes du Delta qui réclament un partage équitable des richesses issues de la région, très polluée par l’industrie pétrolière.
Le Bureau maritime international (BMI) indique dans un rapport publié le mois dernier qu’il y a eu 32 incidents de piraterie enregistrés au large des côtes du Bénin, du Nigeria et du Togo dans la première moitié de 2012, par rapport aux 25 de 2011.
La plupart des raids impliquent « un niveau élevé de violence », avec des dizaines de prises d’otages, précise le rapport.
Le nombre d’attaques est sous-estimé depuis plusieurs années, a déclaré un responsable du BMI.
Le 27 juillet, des pirates présumés ont attaqué un bateau qui transportait des employés de l’entreprise italienne Agip dans le sud du Nigeria faisant au moins un mort.
Le Nigeria – plus grand producteur de pétrole africain – produisait ces derniers mois entre 2 et 2,4 millions de barils de brut par jour.