Dans une déclaration commune, le Chili, le Pérou, l’Equateur et la Colombie, qui ont une côte sur le Pacifique et y possèdent des zones exclusives de pêche, ont fait part de « leur ferme volonté de prendre des mesures pour prévenir, décourager et faire face conjointement aux activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) ».
Les quatre pays expriment notamment leur préoccupation après le signalement d’une flotte de navires étrangers s’adonnant à la pêche illégale en haute mer, à la limite de leur juridiction maritime.
Si la déclaration ne mentionne pas l’origine des chalutiers, plusieurs ONG de défense de l’environnement comme Greenpeace ou Oceana ont souligné qu’il s’agissait de bateaux battant pavillon chinois.
Les quatre pays soulignent que cette pêche illégale « menace l’environnement et l’utilisation durable des ressources halieutiques du milieu marin, au-delà des zones maritimes sous juridiction nationale », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères chilien.
Les signataires souhaitent améliorer « la coopération et l’échange d’information en temps réel » pour pouvoir fournir des preuves de cette pêche illégale.
En juillet, l’Equateur avait exprimé son « malaise » à Pékin face à la présence controversée de plus de 260 bateaux chinois à proximité des îles Galapagos, réserve marine connue pour ses tortues géantes et sous souveraineté équatorienne.
La Chine avait annoncé dans la foulée une interdiction de pêche en haute mer à l’ouest de la réserve des îles Galapagos de septembre à novembre 2020.
Selon l’ONG internationale Oceana, après cette interdiction les bateaux chinois ont mis cap vers le sud, à proximité des zones économiques exclusives péruviennes et chiliennes.