Le Premier ministre a par ailleurs écarté une interdiction de la pêche en eaux profondes, même s’il a souhaité « trouver un chemin » contre « le laisser-faire ».
« Les quotas de pêche, c’est un sujet important pour l’économie française, et c’est un sujet important pour nos pêcheurs. Ils seront prochainement discutés à Bruxelles pour 2015. Vous pouvez compter sur l’engagement du gouvernement à défendre des niveaux tenant compte à la fois des expertises scientifiques et de l’impact économique sur la filière », a déclaré le chef du gouvernement dans son discours aux Assises de l’économie de la mer et du littoral.
Se disant défenseur d’une pêche « durable et responsable », fondée sur des « avis scientifiques solides », Manuel Valls a salué « très sincèrement les efforts des professionnels pour progresser ».
« Nous devons dépasser toute forme d’opposition stérile entre +les défenseurs des poissons+ et les +défenseurs des pêcheurs+. Les pêcheurs sont les acteurs de la mer, ils y risquent leur vie, la perdent parfois, ils sont donc conscients des enjeux de la préservation de l’environnement – c’est leur outil de travail ! – et ont un rôle de premier plan à jouer dans la gestion des aires marines protégées », a-t-il déclaré.
Plusieurs centaines de pêcheurs avec plusieurs dizaines de navires de pêche, ont manifesté mardi à Nantes mais aussi à la Rochelle pour réclamer le maintien à l’identique en 2015 des quotas de pêche.
Manuel Valls est aussi revenu sur la question « sensible » de la pêche en eaux profondes, sans accepter la demande faite par plusieurs ONG à la France d’interdire cette pratique considérée comme très néfaste aux fonds marins. « Entre l’interdiction et le laisser-faire, il faut trouver un chemin avec l’appui des scientifiques », a affirmé M. Valls.
La Commission européenne avait proposé en 2013 l’interdiction du chalutage profond mais celle-ci a été finalement repoussée en décembre par les eurodéputés qui se sont contentés d’encadrer ce type de pêche.