Au cours de sa réunion annuelle, l’organisme a voté par 48 voix contre 10 le maintien des quotas de chasse pour les six prochaines années en Alaska (nord-ouest des Etats-Unis), dans le nord de la Russie et à Saint Vincent et Grenadines (dans les Caraïbes).
Les propositions des Etats-Unis et de la Russie ont bénéficié d’un large soutien, mais les protecteurs de l’environnement ont accusé Saint Vincent et Grenadines d’utiliser des méthodes de chasse cruelles et de présenter de façon abusive une pratique moderne comme étant traditionnelle.
Neuf des pays ayant voté contre étaient latino-américains, parmi lesquels le Brésil et l’Argentine, à l’avant-garde des efforts pour protéger les baleines.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande, fermement opposées aux campagnes de pêche menées par le Japon près de leurs eaux territoriales, et les pays européens ont appuyé les demandes, estimant que la pêche par les peuples indigènes s’effectuait à petite échelle et ne mettait pas les espèces en danger.
La veille, un vote en faveur de la création d’un sanctuaire pour baleines dans l’Atlantique sud avait de nouveau échoué, en raison notamment de l’opposition du Japon.
Le Panama accueille depuis lundi et jusqu’à vendredi la 64e réunion de la Commission baleinière internationale (CBI), organisme mondial qui a adopté en 1946 une Convention internationale pour la régulation de la chasse à la baleine.
Selon des chiffres présentés par des associations écologistes, plus de deux millions de baleines ont été abattues au XXe siècle par l’industrie de la pêche, plaçant ce mammifère marin au bord de l’extinction. Leur commerce générerait 2,1 milliards de dollars de recettes par an.