Cette somme, dont une partie a été fournie par l’État et la région Paca, permettra aux salariés de bénéficier de formations à la fois industrielles, commerciales, managériales et portant sur la communication interculturelle, afin d’accompagner le redressement du groupe.
« Cela représente 20.000 heures de formation, soit l’équivalent de 5 ans de formation à un rythme normal », a indiqué Emmanuel Tellier, DRH des Moteurs Baudouin.
Vieux de plus d’un siècle, les Moteurs Baudoin, dernier motoriste diesel français pour la marine, avaient été placés en redressement judiciaire en 2008. En 2009, la société a été achetée par Weichai, géant hongkongais des moteurs diesel, au chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros.
« Baudoin était le premier fer de lance pour entamer l’internationalisation des moteurs Weichai dans le monde », a expliqué jeudi Jason Lin, le président des Moteurs Baudoin, qui a souligné que Weichai avait choisi de s’implanter sur le long terme à Cassis, investissant dans l’outil de production et l’usinage.
L’entreprise a en effet été dotée d’une nouvelle chaîne de production, conçue notamment pour permettre de fabriquer à l’avenir une gamme de moteurs à injonction électronique.
Le rachat des Moteurs Baudouin a par ailleurs permis à Weichai de commercialiser en France ses moteurs diesel, beaucoup plus petits que ceux produits par Baudoin.
Les Moteurs Baudouin ne sont pas revenus à l’équilibre financier en 2012, mais ses dirigeants ont déclaré espérer un « redressement important » en 2013.
« On a eu du mal à croire aux Chinois au début, mais aujourd’hui on y croit », a pour sa part expliqué Daniel Baruc, délégué syndical FO. Depuis le rachat par Weichai, le nombre de salariés de l’entreprise est passé d’un peu plus de 100 à environ 190.
Les Moteurs Baudouin « pourraient être cités à M. Montebourg comme un exemple de redressement productif », s’est félicitée Raphaëlle Siméoni, secrétaire générale adjointe de la Préfecture, avant de signer la convention.
L’entreprise exporte aujourd’hui environ 90% des moteurs produits à Cassis, notamment vers l’Asie, l’Europe du Nord et l’Afrique.