D’habitude réputée pour son opacité, l’armée chinoise a visiblement souhaité se présenter sous un jour plus ouvert, en proposant aux médias d’interviewer les cadets, instructeurs et commandants d’une de ses académies au sud-ouest de la capitale.
« Le plus important est de bâtir une confiance mutuelle », a déclaré à l’AFP Liu Degang, vice-président de l’établissement, en insistant sur le fait que l’armée chinoise s’entraînait « comme toutes les armées du monde ».
« Nous chérissons la paix », a-t-il ajouté, tandis que les militaires présents montraient des manoeuvres d’une colonne d’une dizaine de chars.
Parmi les événements proposés figurait une danse de trois petits robots sur l’air de « Waka Waka », la chanson officielle de la Coupe du monde 2010 qu’avait interprétée la Colombienne Shakira.
Les paroles de la chanson avaient toutefois été changées, donnant ainsi en chinois: « Tu es un bon soldat/Choisissant tes batailles/Relève-toi et balaie ta poussière/Et remonte en selle ».
L’Armée populaire de libération (APL), la première du monde en effectifs, a vu ces dernières années son budget augmenter à un rythme plus élevé que le PIB de la Chine.
Le pays se dote en effet d’armements de plus en plus sophistiqués et travaille sur des programmes emblématiques, comme des avions de chasse furtifs ou des missiles pouvant frapper à des milliers de kilomètres les navires de guerre.
En même temps, Pékin maintient que sa technologie militaire accuse des décennies de retard sur celle des Etats-Unis et que la modernisation de son armée a pour unique but la « défense » nationale.