Les ministres européens de la Pêche ont adopté mercredi une orientation générale sur « les mesures qui pourront bénéficier du soutien financier du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) pour la période 2014-2020 », qui devrait approcher les 6,5 milliards d’euros.
Ce Fonds, l’instrument financier de la politique commune de la pêche (PCP), permettra « d’accompagner la modernisation du secteur de la pêche et de l’aquaculture, le développement durable (…), l’organisation du marché, le contrôle des activités de pêche et la collecte des données », estime M. Cuvillier dans un communiqué.
Le ministre relève par ailleurs « l’extension à tous les DOM français, du régime de compensation des coûts additionnels » qu’assument les professionnels en raison de leur éloignement.
Ocean 2012, une coalition européenne de 170 associations de défense de l’environnement, a vivement critiqué mercredi l’accord des ministres de la Pêche, estimant que les orientations décidées allaient encore augmenter la capacité de pêche et donc contribuer à la surpêche.
Stéphan Beaucher, porte-parole d’Ocean 2012 en France, déplore dans un communiqué les choix des ministres « de maintenir des subventions ayant pour but d’augmenter la capacité de pêche et qui donc contribueront à la surpêche ».
« La balle est maintenant dans le camp du Parlement européen », conclut Stéphan Beaucher, appellant « les 754 députés à prendre la responsabilité que les ministres ont refusé d’endosser et à se concentrer sur la restauration des stocks et leur gestion plutôt que sur leur exploitation ».
Selon le compromis trouvé entre les ministres, les Etats pourront consacrer quelque 15% de leurs enveloppes nationales à la casse de navires, à la cessation temporaire d’activité ou à la modernisation des navires, pour aider les pêcheurs à s’équiper en moteurs moins gourmands en carburant.
Les jeunes pêcheurs souhaitant acquérir des navires d’occasion bénéficieront eux d’un coup de pouce de 50.000 euros.