S’il se brisait ou explosait, le Sounion, navire battant pavillon grec, pourrait provoquer une catastrophe environnementale en mer Rouge, selon les experts.
« Le remorqueur Aigaion Pelagos a commencé à remorquer progressivement le pétrolier vers le nord, escorté par des navires militaires », a déclaré la source de défense à l’AFP, ajoutant que les radars des navires avaient été désactivés pour des raisons de sécurité.
La mission navale de l’Union européenne en mer Rouge, Aspides, lancée pour protéger la navigation marchande des attaques des Houthis, a plus tôt déclaré que « l’opération de sauvetage du MV Sounion est essentielle pour éviter une catastrophe environnementale ».
Le Sounion, qui transporte 150.000 tonnes de pétrole brut, a pris feu et perdu sa force motrice après avoir été attaqué le 21 août. Ses 25 membres d’équipages ont été évacués le lendemain par une frégate française de la mission Aspides, déployée dans la zone.
Quelques jours plus tard, les rebelles ont affirmé avoir fait exploser des charges sur le pont du navire, déclenchant de nouveaux incendies.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ciblent depuis des mois les navires qu’ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Leurs attaques ont perturbé le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.