« On lui a dit qu’il n’y aurait pas de paix sans retrait. Et quand je dis ça, ce n’est pas une menace de ma part, ce sont les faits, c’est l’état d’esprit du pays », a déclaré Mme Tondelier à l’issue de son entretien, à la veille d’une rencontre de Mme Borne avec les syndicats.
« Je pense qu’on est dans une impasse et que tant qu’il n’y aura pas de retrait sur cette mesure des 64 ans, on ne passera pas à autre chose », a ajouté la leader écologiste.
Par ailleurs, Marine Tondelier a affirmé avoir « beaucoup alerté » la cheffe du gouvernement « sur le fait qu’il y a une recrudescence (…) des menaces et des intimidations contre les écologistes, pas du fait de ce qu’ils font, mais aussi du fait de ce qu’on raconte sur eux à longueur de journée, y compris au plus haut niveau de l’État ».
Elle a fait allusion à de récents propos du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dénonçant le « terrorisme intellectuel de l’extrême gauche » et associant l’alliance de gauche Nupes à « l’ultra-gauche des années 70 ».
Le ministre de l’Intérieur « ne peut pas être pyromane et jeter de l’huile sur le feu ». « Ca va devoir s’arrêter parce qu’il va finir par y avoir un mort », a mis en garde la secrétaire nationale d’EELV.
« On a besoin que les responsables politiques au plus haut niveau de l’État aient un discours d’apaisement et arrêtent de présenter comme terroristes tous ceux qui sont à leur gauche, c’est-à-dire dans le cas de Gérald Darmanin énormément de monde », a-t-elle insisté.
Sur la polémique ravivée du maintien de l’ordre après les affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d’eau (bassines) le 25 mars dans les Deux-Sèvres, elle a demandé à Mme Borne « une convention, une concertation, où on puisse s’asseoir et parler de la doctrine du maintien de l’ordre français ».
EELV a dénoncé la dissolution du collectif écologiste Soulèvements de la Terre, qui a co-organisé la manifestation.