Didier Dérand, pharmacien à Saint-Joseph (sud) et délégué de la Fondation Brigitte Bardot, se baignera cette fois pendant 1h30 à 2h30 sur un lieu d’attaque de requin entre Saint-Gilles et Trois-Bassins, parcours de 6 km qu’il a baptisé « la route des squales ».
Dimanche dernier, il avait réalisé, en un peu plus d’heure, une traversée de 4,6 km entre les plages de Roches Noires et Boucan Canot, deux lieux ou des surfeurs ont été attaqués, pour prouver que le requin est victime de « propagande » et qu’il n’est pas dangereux de se baigner.
Pour sa deuxième sortie, « sur la route des squales », dimanche prochain, M. Dérand a dit, dans un long communiqué, qu’il nagerait « seul et loin devant » ses compagnons apnéiste pour répondre à ceux qui l’ont « publiquement accusé de trucage », la présence de ces derniers assurant sa sécurité.
« Pour couper court désormais à toute tentative d’intoxication de ce genre, je ferai systématiquement les autres traversées seul et loin devant », a-t-il précisé. Il a affirmé avoir également choisi de faire des « traversées plus difficiles physiquement » afin qu’on ne puisse pas lui reprocher de rechercher la « facilité ». Il partira de l’Ermitage à Saint-Gilles pour arriver à Trois-Bassins, là où un jeune surfeur de 22 ans a été tué le mois dernier par un requin.
Le militant écologiste a ironisé sur l’opération de prélèvement organisé par l’Etat – un seul requin pêché sur les 20 programmés – en demandant où étaient passés les autres, « alors qu’on s’obstine depuis des semaines à balancer des appâts à la mer, nuit et jour », selon lui.
Les surfeurs ayant affirmé que les requins sont partis vers le sud, il a décidé, a-t-il dit, de « suivre la route des squales vers le sud, à la poursuite du requin perdu ». Départ à 9h30 dimanche. La durée de la traversée dépendra du sens du courant, a-t-il précisé, en rappelant qu’il n’y aura ni organisation, ni sécurité, chacun faisant la traversée « à ses risques et périls ».