Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 706 points, contre 700 points le vendredi 21 décembre.
Le BDI, qui a abandonné plus de 35% en l’espace d’un mois, a touché 698 points mercredi, son plus bas niveau depuis la mi-septembre — dans un marché sans grand volume d’échanges et au sein d’une semaine écourtée, le Baltic Exchange de Londres (où sont calculés les indices de références du marché des frets) étant resté fermé entre Noël et le 1er de l’an.
« Avec la plupart des principaux acteurs du marché étant physiquement en vacances ou bien ayant l’esprit ailleurs, l’activité sur le marché au comptant (contrats passés immédiatement de gré à gré entre un propriétaire de navire et un affréteur, ndlr) est presque nulle depuis près de deux semaines », a observé dans une note l’agent maritime Fearnleys, pointant notamment le peu d’activité autour du Brésil, deuxième exportateur mondial de minerai de fer.
Outre le ralentissement de l’activité durant la trêve des fêtes de fin d’année, le marché reste plombé par le nombre trop abondant et croissant de navires disponibles face à une demande de frets toujours pénalisée par la morosité de l’économie mondiale.
Le Baltic Panamax Index (BPI) — qui synthétise les prix pour sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires d’une taille adaptée aux dimensions du canal de Panama –, a ainsi terminé vendredi à 670 points, au plus bas depuis début octobre, contre 710 points deux semaines plus tôt.
De son côté, le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize (les plus gros navires, que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance), a mieux résisté, finissant la semaine à 1.285 points, contre 1.228 points le 21 décembre. L’indice amorçait ainsi un rebond, après s’être effondré de 52% entre fin octobre et fin décembre.
De leur côté, les prix des frets pétroliers, qui s’étaient renforcés en décembre — dopés par une demande accrue à l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord — ont également perdu du terrain.
« L’année qui commence s’annonce pleine de défis pour les propriétaires de tankers et le principal sera de lutter contre la surabondance endémique du tonnage disponible », ont commenté les analystes de l’agent maritime BRS.
« Pas moins de 53 nouveaux vaisseaux doivent sortir des chantiers navals en 2013, contre 46 en 2012, ce qui ne sera pas facile à absorber par un marché où la demande (de pétrole brut et de produits raffinés) devrait stagner, en raison du ralentissement de l’économie mondiale », ont-ils indiqué dans une note.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini vendredi à 721 points, contre 763 points le 21 décembre.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé à 679 points, au plus bas depuis début novembre, contre 774 points deux semaines auparavant.