Revue des frets maritimes: les frets secs trébuchent dans un marché prudent

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 798 points, contre 837 points une semaine auparavant.

Après s’être hissé lundi à 838 points, un sommet depuis un mois, le BDI a trébuché, mettant un terme au rebond du marché entamé début janvier après la très calme période des fêtes de fin d’année, et qui l’avait vu engranger quelque 20% en l’espace de trois semaines.

De même, le Baltic Panamax Index (BPI) – qui synthétise les prix pour sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des Panamax -, a terminé vendredi à 718 points, au plus bas depuis deux semaines, contre 740 points une semaine plus tôt.

Après le regain de la demande de frets en début d’année, « l’activité semble à nouveau se calmer quelque peu », ont observé les analystes de l’agent maritime Fearnleys, relevant notamment un repli de la demande pour les transports de céréales entre les Etats-Unis et la Chine, ou en provenance d’Amérique du Sud.

Quant au Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize – navires que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance -, il a fini à 1.520 points, contre 1.605 points le vendredi précédent. Il reflue après avoir bondi de 30% en un mois.

« Les problèmes météorologiques assombrissent le marché des frets en Asie, puisque les principaux ports en Australie (premier exportateur de minerai de fer, NDLR) ont été fermé » ces derniers jours en raison de violents orages et d’inondations menaçant leurs opérations, a-t-on noté chez Fearnleys.

Par ailleurs, le marché des frets reste toujours plombé par la surcapacité endémique de la flotte mondiale.

De leur côté, les prix des frets pétroliers ont entamé un timide rebond technique la semaine dernière, faisant une pause après une forte chute amorcée mi-décembre, et pourraient continuer à se renforcer si la Chine (deuxième pays consommateur de brut) gonflait sa demande avant la trêve du Nouvel an chinois mi février.

Mais l’accalmie du marché devrait rester fragile: « Il est peu probable qu’on assiste cette année, contrairement aux années précédentes, à une nette remontée des prix » d’ici à la fin de l’hiver, car l’activité devrait rester « morne » étant donné l’importance de la flotte de tankers disponibles, ont souligné les experts du courtier BRS.

L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini vendredi à 694 points, contre 690 points une semaine auparavant. Il avait reculé de 12% entre le 19 décembre et le 23 janvier.

Le Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé à 646 points, contre 630 points sept jours plus tôt. Il avait perdu environ 20% entre mi décembre et mi janvier.

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