Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 1.090 points, son plus haut niveau depuis un mois, contre 1.036 points sept jours auparavant.
En dépit de la fermeture des marchés américains pour deux jours à l’occasion de Thanksgiving, le marché des frets continuait d’être tiré par le volume croissant de l’activité dans l’Atlantique comme en Asie, même si les cours ont sensiblement ralenti leur progression après leur bond de la semaine précédente.
Le Baltic Panamax Index (BPI) (qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama) a terminé vendredi à 1.013 points, au plus haut depuis fin juillet, contre 886 points une semaine plus tôt, notamment dopé par la demande chinoise de charbon.
Face au regain de demande, « une réduction du tonnage disponible a persisté la semaine dernière », ce qui contribue à tirer les prix, « le marché pourrait ne pas avoir assez d’élan pour continuer de progresser significativement », étant donné une nette réduction attendue du volume transporté pour la deuxième quinzaine de décembre, a souligné dans une note le courtier maritime BRS.
Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize, navires que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a pour sa part fléchi, finissant la semaine à 2.288 points, contre 2.347 points le vendredi précédent.
De fait, le marché reste plombé par une surabondance endémique du nombre de navires disponibles.
« La demande de frets secs est attendue en hausse de 5% sur un an sur l’ensemble de 2012, alors que la flotte mondiale de capezize s’est déjà étendue de 10% depuis le début de l’année », ont ainsi observé dans une note récente les experts de Barclays Capital.
Pour eux, l’arrivée de navires neufs juste sortis des chantiers navals « a quelque peu ralenti », mais continue, face à une croissance très modérée de la demande, « de rendre improbable une amélioration plus significative des prix ». Le BDI restant actuellement inférieur de 40% à son niveau d’il y a un an.
De leur côté, soutenus par une demande accrue à l’approche de l’hiver, les tarifs des frets pétroliers se sont également renforcés, « réussissant à maintenir leurs gains en dépit de volumes (d’échanges) amoindris » par les congés de Thanksgiving, ont noté les experts de BRS.
Les propriétaires de tankers, qui étaient parfois contraints de laisser leurs navires naviguer à perte en raison de tarifs trop bas ne couvrant pas leurs frais opérationnels, « apprécient cette tendance positive du marché, et voient leurs marges échapper enfin au marasme » des derniers mois, a-t-il poursuivi.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a ainsi fini à 709 points, contre 679 points une semaine auparavant.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé à 723 points –après avoir touché 725 points mercredi, un sommet depuis fin mai– contre 715 points le vendredi précédent.