L’indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 1.004 points, son plus haut niveau depuis un mois, contre 978 points une semaine auparavant.
L’indice a notamment continué de bénéficier d’une légère reprise de l’activité de la catégorie des plus gros navires, les « Capesize » — navires que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance.
Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des « Capesize », a ainsi terminé vendredi à un niveau plus vu depuis deux semaines et demi, à 1.190 points contre 1.155 points le vendredi précédent.
L’indice poursuivait ainsi légèrement un rebond entamé après un record de faiblesse depuis décembre 2008 atteint le 18 juin (1.138 points).
Selon les experts de la revue spécialisée Lloyd’s List, le BCI profitait prudemment d’une hausse des volumes d’exportation de minerai de fer du Brésil à la Chine.
Le Baltic Panamax Index (BPI), qui comporte sept routes – la plupart pour les céréales – empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama, a de son côté nettement baissé, jusqu’à 968 points jeudi, son niveau le plus faible depuis deux semaines, avant de finir vendredi à 984 points contre 1.048 points une semaine plus tôt.
« Même si de nouveaux chargements arrivent sur la zone atlantique, ils ne sont pas suffisamment importants pour avoir un impact sur les taux étant donné le nombre grandissant de navires disponibles », ont relevé les analystes de l’agent maritime Fearnleys.
De leur côté, les tarifs des frets pétroliers ont connu des fortunes diverses.
Après avoir débuté la semaine à son plus bas niveau depuis début février 2011 (660 points), l’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a fini vendredi à 682 points contre 661 points une semaine auparavant.
Les tarifs se sont un peu repris en fin de semaine après leur plus bas de lundi, du fait d’un léger regain d’activité mais le nombre de navires disponibles « reste excessif et le moral des propriétaires (de navires) semble flancher de plus en plus à l’orée d’un été qui devrait être très calme », ont prévenu les analystes de la maison de courtage BRS.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a quant à lui poursuivi son repli, tombant vendredi à 565 points, au plus bas depuis début décembre 2009, contre 575 points le vendredi précédent.
Pour Fearnleys, les conditions du marché sont « rudes et devraient le rester à court terme, car il n’y a actuellement aucun intérêt pour les courtiers à transporter de l’essence aux Etats-Unis », où le marché est bien approvisionné, et les navires sont disponibles en grand nombre en Europe.