Revue hebdo des frets maritimes: la trêve estivale pèse sur les prix

L’indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 852 points, à son plus bas niveau depuis mi-mars, contre 933 points une semaine auparavant.

L’indice, dont c’est la quatrième semaine de baisse consécutive, a lâché plus de 25% depuis début juillet.

Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des « Capesize » (cargos que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance), est particulièrement affecté: il a terminé vendredi à 1.200 points, contre 1.209 points le vendredi précédent, un effondrement de 20% en l’espace d’un mois.

« La torpeur estivale s’est installée pour de bon (sur le marché des frets) et il semble que les opérateurs sont davantage intéressés par le spectacle des Jeux de Londres que par le négoce des métaux », ont observé les experts de l’agent maritime Fearnleys.

« L’absence de requêtes (de la part des affréteurs) accélère le recul des prix » des Capesize, les plus gros navires, « une catégorie qui était déjà sous une sévère pression » en raison du nombre trop abondant de navires disponibles sur le marché, ont-ils ajouté.

La baisse de la demande mondiale de minerai de fer, et particulièrement en Chine, premier pays consommateur de la planète, ne contribuait pas à redonner des couleurs au trafic maritime.

« Le repli des volumes de production d’acier dans les pays occidentaux comme en Chine », en raison du ralentissement de l’économie mondiale, accroît la pression sur la consommation de minerai de fer, et « la demande pour les cargos de minerais de fer en provenance d’Australie et du Brésil (les deux principaux exportateurs, ndlr) va probablement continuer de s’éroder » dans les prochains mois, ont estimé les analystes de Deutsche Bank.

De son côté, le Baltic Panamax Index (BPI) — qui comporte sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama –, a fini vendredi à 910 points, au plus bas depuis début juin, contre 1.031 points une semaine plus tôt, un repli accentué par les conséquences de la sécheresse sur les récoltes aux Etats-Unis.

De leur côté, les frets pétroliers se sont repliés, après leur rebond technique de la semaine précédente, toujours minés par la surcapacité de la flotte mondiale de tankers disponibles face à une demande énergétique morne.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a fini vendredi à 626 points, contre 643 points le vendredi précédent. Il avait glissé le 18 juillet à 621 points, un plus bas depuis novembre 2009.

L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a quant à lui terminé la semaine à 576 points, contre 582 points une semaine auparavant.

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