La pollution, qui a occasionné une coloration bleue sur une surface de 500 m2, a été repérée samedi 22 mai, a indiqué la métropole dans un communiqué.
« La fuite d’une cuve appartenant à une entreprise de transports située chemin de Croisset à Canteleu est en cause. D’après nos informations le produit pesticide contiendrait des néonicotinoïdes, en particulier du thiaméthoxame, substance hautement nocive, très soluble dans l’eau, interdite en France depuis près de trois ans ! », poursuit la métropole.
« Si ces éléments devaient être confirmés, il serait absolument scandaleux que de telles substances aient pu être stockées et circuler sur le territoire, sans contrôle adéquat ni transparence », ajoute le communiqué de la métropole qui va « porter plainte contre X dans le cadre de cet événement ».
Cités dans le communiqué, Nicolas Mayer-Rossignol, président (PS) de la métropole, et Charlotte Goujon, vice-présidente chargée des risques industriels et de la santé, ont qualifié cet événement de « nouveau scandale ».
« Les fortes pluies auraient favorisé l’écoulement du produit jusqu’à la Seine. Un an et demi après l’incendie du 26 septembre 2019 [de Lubrizol, ndlr], notre territoire est à nouveau souillé », ont dénoncé les élus.
Ils demandent au préfet de Seine-Maritime de « rendre public l’ensemble des éléments à sa disposition permettant d’expliciter les circonstances et les conséquences de cet événement », d’expliquer « pourquoi cette entreprise stocke des produits dont l’utilisation est interdite » et de dire « quels sont les effets concrets sur la Seine de cette pollution, pour les populations, la faune, la flore ».