« Il est clair que certaines personnes impliquées vont être inculpées d’autres crimes graves », a déclaré le comité d’enquête dans un communiqué. Il a ajouté que les inculpations pour piraterie déjà formulées à l’encontre des 30 membres d’équipage de l’Arctic Sunrise allaient devoir être « rectifiées ».
« L’enquête est en train d’identifier les individus qui ont volontairement éperonné les embarcations des gardes-côtes (…), portant ainsi atteinte à la vie et à la santé de représentants de la force publique », a ajouté dans ce communiqué le porte-parole du comité d’enquête, Vladimir Markine.
L’Arctic Sunrise avait été arraisonné en mer de Barents (Arctique) après que des membres de l’équipage, équipés de canots pneumatiques, eurent abordé une plateforme pétrolière russe et tenté de l’escalader, selon eux, pour y implanter une banderole dénonçant les risques écologiques.
Les membres de Greenpeace avaient été interceptés par des commandos de gardes-côtes, eux-mêmes équipés de canots pneumatiques, et qui avaient tiré des coups de semonce.
Le navire de Greenpeace, dont l’équipage a été incarcéré à Mourmansk (nord-ouest) et dans la région, est mouillé dans la rade de ce port russe et placé sous scellés judiciaires.
« Des produits stupéfiants (apparemment du pavot et de la morphine) ont été saisis à bord », a ajouté le Comité d’enquête, indiquant rechercher d’où venaient et à quoi était destinés ces produits.
Le Comité d’enquête ajoute avoir saisi à bord divers équipements et documents.
« Il est d’ores et déjà établi qu’une partie des équipements saisis relève de technologies duales et pouvait n’être pas utilisée seulement à des fins écologistes », déclare le porte-parole dans le communiqué.
Le terme de technologies duales désigne habituellement des technologies à la fois civiles et militaires.