Le prix au détail d’un kilogramme de caviar rouge a ainsi dépassé la barre des 5000 roubles (60 euros au taux actuel), le prix le plus élevé depuis le début du suivi des prix en 2000, selon des données de l’agence statistique Rosstat, mises en lumière par le quotidien RBK.
Les fameuses tartines de beurre et d’oeufs de saumon – l’équivalent du foie gras en France – pourraient ainsi se faire rares sur les tables des Russes, qui souffrent d’une inflation généralisée touchant notamment l’alimentaire.
En deux décennies, son prix a été multiplié par plus de sept en fin d’année, selon les données de Rosstat obtenues par l’AFP.
Cette inflation va à l’encontre des prévisions.
La pêche de saumon, dont la majeure partie est effectuée dans la péninsule lointaine du Kamchatka (Extrême-Orient), a en effet augmenté de près de 30% depuis janvier, par rapport à la même période en 2020, selon des données de l’agence fédérale de la pêche citées par l’agence officielle TASS.
Ce qui a fait baisser les prix du saumon. Selon l’enquête de RBK, il s’agirait donc de l’effet saisonnier, des acteurs du marché évoquant une « spéculation » avant les fêtes et la concentration du marché dans les mains de « 10 à 15 producteurs » en Extrême-Orient.
En octobre, l’inflation a atteint 8,1% sur un an en Russie, un record depuis 2016. Comme ailleurs dans le monde, les prix de l’alimentaire ont particulièrement flambé, un coup dur pour une population vivant souvent sur le fil du rasoir, avec très peu d’épargne.