« Le ministère des Situations d’urgence m’a collé une amende pour avoir allumé un feu. Et je ne peux rien leur dire, ils ont raison », a écrit Alexeï Tsydenov sur son compte Instagram, accompagnant son message d’une photographie d’un barbecue et de l’amende de 3.000 roubles (33 euros).
Chaque année, d’importants incendies ravagent les forêts russes, notamment en Sibérie, en Arctique et en Extrême-Orient, conséquence de la multiplication des vagues de chaleurs en lien avec le changement climatique.
Selon l’Agence fédérale des forêts, 15 millions d’hectares de terrain, dont plus de 9,1 millions d’hectares de forêts, ont été touchés par des incendies en 2020, soit la taille du Portugal.
Les écologistes, dont l’ONG Greenpeace, estiment toutefois que ces chiffres officiels sont minimisés et ne prennent pas en compte certains feux, notamment dans la toundra.
Greenpeace a ainsi estimé que 25,7 millions hectares de terrain (forêts, prairies, herbages et terres agricoles), soit 1,5% du territoire russe, avaient été touchés par des incendies en 2020.
Les écologistes reprochent aux autorités de laisser chaque année brûler d’importances surfaces, en vertu d’une loi qui leur permet de ne pas intervenir si le coût de l’opération est plus important que les dégâts causés, ou si les populations ne sont pas en danger.
Outre la hausse des températures et de faibles précipitations, les experts pointent des causes humaines dans le déclenchement des feux, comme l’écobuage traditionnel et des négligences.